
C’est une question récurrente puisque :
Alors, je ne peux pas ouvrir les fenêtres sans risque de tout perturber ?
Non seulement c’est faux, mais en plus, il est recommandé d’ouvrir ses fenêtres dans certains cas.
Tout d’abord, il faut prendre conscience qu’une ventilation naturelle par fenêtres traversantes ouvertes en grand va :
Deuxième chose : on peut perdre l’habitude de renouveler l’air en ouvrant les fenêtres.
Ce n’est plus nécessaire puisque la double flux est calibrée pour cela.
En revanche, il peut y avoir des épisodes exceptionnels :
Lorsqu’il y a une forte différence de température entre l’intérieur et l’extérieur — en hiver ou en été — on va chercher à optimiser :
De l’ordre d’une dizaine de minutes, sans refroidir ni réchauffer les sols et les murs.
En effet, ce sont eux qui vont rapidement réchauffer l’air entrant par rayonnement.
Donc il est vraiment important de ne pas les refroidir inutilement par une ouverture trop longue.
C’est d’autant plus vrai lors des journées sans soleil.
En revanche, dans le cas d’une faible différence de température entre l’intérieur et l’extérieur, rien n’empêche de tout laisser ouvert, même toute la journée.
La double flux fonctionnera, en gros, pour rien — mais ce n’est pas un problème, puisque l’air entrant et sortant seront à peu près à la même température.
Enfin, il y a un cas où c’est vraiment nécessaire : lors des fortes chaleurs d’été, avec des nuits qui restent fraîches.
La double flux est censée se mettre en surventilation et envoyer de l’air pour :
Mais la double flux est assez limitée en surventilation : environ 130 % du débit nominal.
On peut donc l’aider en mettant en place une ventilation nocturne complémentaire, en ouvrant des fenêtres traversantes, idéalement nord-sud.
Les débits d’une ventilation naturelle seront souvent bien supérieurs à ceux de la VMC.
Cela fait donc partie des éléments à inclure dans la conception d’une maison passive.
Il s’agit, justifie d’ailleurs, d’avoir quelques fenêtres au nord pour cette ventilation.